Cinquième année de récession économique pour la Grèce.
Chômage à 22% de la population active.
Chômage des moins de 25 ans à 53%.
Les élections législatives du 6 mai ouvrent une période d'incertitude, car une nouvelle coalition peine à se mettre en place afin de former un gouvernement. Les nouveaux élus radicaux s'opposent aux mesures d'économie imposées par le plan de refinancement de la dette négocié en mars. Dans le même temps, les sondages montrent que la population ne souhaite pas quitter l'euro à 75%. De nouvelles élections sont prévues le 17 juin.
La renégociation qui s'annonce commence par l'abandon d'un tabou: les responsables se sentent plus libres d'évoquer la sortie de l'euro par la Grèce, et la réintroduction de la drachme. Wolfgang Schauble, ministre allemand des finances, le 4 mai (Reuters) "La Grèce doit respecter les engagements pris, ou sinon, elle devra en assumer les conséquences." La menace est l'arrêt des versements de l'aide européenne, et la sortie de la zone euro.
Cette menace n'est pas à prendre légèrement: Selon le Spiegel, un groupe de travail allemand dépendant du ministère des finances à élaboré depuis un an sur le scénario de réintroduction de la drachme et ses conséquences. Résultat: cette hypothèse n'est plus un épouvantail pour les responsables allemands: Ils ont maintenant des chiffres précis sous les yeux, une alternative, un plan B par rapport au tonneau des danaïdes que constitue cet accord de refinancement de la dette grecque, qui déjà n'est plus crédible, deux mois seulement après avoir été signé.
Le Financial Times rapporte les propos des membres du conseil de la BCE.
Luc Coene (Belgique): "Je suppose qu'un divorce à l'amiable - si jamais c'est nécessaire - serait possible, mais cependant je le regretterais."
Patrick Honohan (Irlande): "Des choses peuvent arriver qui ne sont pas imaginées dans les traités. ... Techniquement, cela [une sortie de la Grèce de la zone euro] peut être géré. Ce n'est pas nécessairement fatal, mais ce n'est pas plaisant."
Déni de Jean-Claude Juncker, qui préside les ministres des finances de la zone euro, le 14 mai: "Je n'envisage pas une seconde que la Grèce quitte la zone euro: C'est du non-sense, c'est de la propagande."
MAJ: Le 16 mai, Christine Lagarde, directeur du FMI, évoque sur France 24 une "sortie ordonnée" de la Grèce de la zone euro, "qui serait extraordinairement coûteuse", mais une option qu"on est obligé de considérer techniquement".
L"euro est survendu, à 1,27 contre le dollar américain le 16 mai.
Article Bloomberg (en)
Article du Spiegel (en)
Article du Point
Article du Financial Times (en)
Le Guardian (en)
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