Le président de la BCE estime que la solidité de l'euro et de la zone euro est largement sous-estimée. Il compare l'inflation, l'emploi, la productivité, le déficit, la dette, les comptes courants et la cohésion sociale de la zone euro avec ceux des USA et Japon.
Il souligne l'importance des progrès accomplis dans les six derniers mois, en matière de convergence, au niveau national, contrôle des déficits, réformes structurelles, et au niveau supranational.
"Le dernier sommet a été un réel succès parce que pour la première fois en beaucoup d'années, tous les leaders des 27 pays d'Europe, Royaume Uni inclus, ont dit que le seul chemin pour sortir de la crise est d'avoir davantage d'Europe et pas moins d'Europe."
Il considère que le capital politique investi dans l'euro est sous-estimé et que l'euro est irréversible au sens politique.
Il présente les challenges de court-terme: adresser la fragmentation financière, l'aversion au risque, la sous-capitalisation, les primes trop élevées sur les emprunts d'états.
Global Investment Conference in London 26 juillet (en)
Interview dans le Monde le 18 juillet
Commentaire Bloomberg (en)
vendredi 27 juillet 2012
mercredi 25 juillet 2012
L'Allemagne n'est plus à l'abri
L'agence Moody's a révisé en perspective négative la note AAA de l'Allemagne, des pays-Bas, du Luxembourg.
Les raisons invoquées sont:
1) Le risque de voir la Grèce quitter la zone euro passe de très faible à faible, et cette occurrence déclencherait une chaîne de chocs dans le secteur financier et des pressions sur les liquidités pour les états et les banques qui ne seraient contenus qu'à un coût très élevé, ou à défaut, aboutiraient à un effilochage (unwinding) progressif de la zone.
2) La probabilité accrue pour les pays les mieux notés de la zone d'avoir à supporter la charge de l'aide collective à l'Espagne et à l'Italie, avec en particulier le besoin d'agrandir l'ESM ou un autre mécanisme.
L'agence estime que la réponse des responsables européens à la crise continue d'être réactive et gradualiste, et qu'une telle réponse ne produira pas la stabilité, mais très probablement sera associée à une série de chocs, dont l'amplitude croîtra probablement à mesure que la crise se prolonge.
Cependant sur le long terme les réformes institutionnelles de la zone euro ont le potentiel de fortifier les notes: l'abaissement concerne la période de transition.
Rapport de Moody's ratings
Les raisons invoquées sont:
1) Le risque de voir la Grèce quitter la zone euro passe de très faible à faible, et cette occurrence déclencherait une chaîne de chocs dans le secteur financier et des pressions sur les liquidités pour les états et les banques qui ne seraient contenus qu'à un coût très élevé, ou à défaut, aboutiraient à un effilochage (unwinding) progressif de la zone.
2) La probabilité accrue pour les pays les mieux notés de la zone d'avoir à supporter la charge de l'aide collective à l'Espagne et à l'Italie, avec en particulier le besoin d'agrandir l'ESM ou un autre mécanisme.
L'agence estime que la réponse des responsables européens à la crise continue d'être réactive et gradualiste, et qu'une telle réponse ne produira pas la stabilité, mais très probablement sera associée à une série de chocs, dont l'amplitude croîtra probablement à mesure que la crise se prolonge.
Cependant sur le long terme les réformes institutionnelles de la zone euro ont le potentiel de fortifier les notes: l'abaissement concerne la période de transition.
Rapport de Moody's ratings
dimanche 8 juillet 2012
La BCE abaisse ses taux, l'annonce du Conseil Européen est insuffisante
La BCE annonce une baisse de ses taux de base de 0,25% le 5 juillet.
Extraits de la conférence de presse:
"La croissance de la zone euro était plate au premier trimestre 2012, suivant un déclin de 0,3% au trimestre précédent. Les indicateurs economiques du second trimestre montrent un affaiblissement de la croissance et et une aggravation des incertitudes."
"En particulier, les tensions sur les marchés des dettes souveraines en zone euro et leur impact sur les conditions de crédit, le processus d'ajustement des balances de comptes dans les secteurs financiers et non-financiers et le chômage élevé devraient peser sur la tendance de fond à la croissance."
"Nous accueillons positivement les conclusions du Conseil Européen du 29 juin 2012 d'agir pour résoudre les tensions des marchés financiers, restaurer la confiance et réanimer la croissance."
Une question m'a paru significative:
Q: "Le fond EFSF-ESM (MSE) devrait pouvoir couvrir une demande de l'Espagne, mais que se passera-t-il si l'Italie demande aussi de l'aide ?"
Mario Draghi: "Je n'ai pas de réponse sur l'ESM."
De fait les taux à 10 ans restent très élevés en Espagne (jusqu'à 7%) et en Italie (6%) malgré l'annonce du Conseil Européen.
Jean-Michel Six, économiste européen en chef de Standard and Poor's estime que le risque d'une récession en double creux en zone euro s'est accru. Il souligne la nécessité pour les gouvernements européens d'implémenter rapidement les décisions annoncées. Concernant la France, il fait remarquer que la balance commerciale et la balance des comptes courants de l'état se sont dégradés ces dernières années.
Nouriel Roubini est très pessimiste, et souligne que le noyau de la zone euro s'oppose à la mutualisation de la dette, et pas seulement l'Allemagne. Il voit un risque élevé que l'Italie retourne à la lire avec Silvio Berlusconi et la Ligue du nord.
MAJ 14/7 L'agence Moody's dégrade encore la dette italienne (en) L'agence évoque la détérioration de la confiance des marchés, le risque de contagion de la Grèce et de l'Espagne, et l'érosion de l'investissement non-domestique. Ainsi que des perspectives économiques de court terme déteriorées qui remettent en cause les objectifs fiscaux. On lit dans le rapport que les fonds de stabilité européens sont limités par rapport à la taille de l'Italie, et que le climat politique avec les élections au printemps 2013 risque de nuire à la mise en œuvre des réformes.
Conférence de presse de Mario Draghi (en)
Jean-Michel Six sur Bloomberg (en)
Nouriel Roubini sur Bloomberg (en)
Extraits de la conférence de presse:
"La croissance de la zone euro était plate au premier trimestre 2012, suivant un déclin de 0,3% au trimestre précédent. Les indicateurs economiques du second trimestre montrent un affaiblissement de la croissance et et une aggravation des incertitudes."
"En particulier, les tensions sur les marchés des dettes souveraines en zone euro et leur impact sur les conditions de crédit, le processus d'ajustement des balances de comptes dans les secteurs financiers et non-financiers et le chômage élevé devraient peser sur la tendance de fond à la croissance."
"Nous accueillons positivement les conclusions du Conseil Européen du 29 juin 2012 d'agir pour résoudre les tensions des marchés financiers, restaurer la confiance et réanimer la croissance."
Une question m'a paru significative:
Q: "Le fond EFSF-ESM (MSE) devrait pouvoir couvrir une demande de l'Espagne, mais que se passera-t-il si l'Italie demande aussi de l'aide ?"
Mario Draghi: "Je n'ai pas de réponse sur l'ESM."
De fait les taux à 10 ans restent très élevés en Espagne (jusqu'à 7%) et en Italie (6%) malgré l'annonce du Conseil Européen.
Jean-Michel Six, économiste européen en chef de Standard and Poor's estime que le risque d'une récession en double creux en zone euro s'est accru. Il souligne la nécessité pour les gouvernements européens d'implémenter rapidement les décisions annoncées. Concernant la France, il fait remarquer que la balance commerciale et la balance des comptes courants de l'état se sont dégradés ces dernières années.
Nouriel Roubini est très pessimiste, et souligne que le noyau de la zone euro s'oppose à la mutualisation de la dette, et pas seulement l'Allemagne. Il voit un risque élevé que l'Italie retourne à la lire avec Silvio Berlusconi et la Ligue du nord.
MAJ 14/7 L'agence Moody's dégrade encore la dette italienne (en) L'agence évoque la détérioration de la confiance des marchés, le risque de contagion de la Grèce et de l'Espagne, et l'érosion de l'investissement non-domestique. Ainsi que des perspectives économiques de court terme déteriorées qui remettent en cause les objectifs fiscaux. On lit dans le rapport que les fonds de stabilité européens sont limités par rapport à la taille de l'Italie, et que le climat politique avec les élections au printemps 2013 risque de nuire à la mise en œuvre des réformes.
Conférence de presse de Mario Draghi (en)
Jean-Michel Six sur Bloomberg (en)
Nouriel Roubini sur Bloomberg (en)
lundi 2 juillet 2012
Conseil Européen: Le principe de l'aide directe aux banques est acceptée
Le conseil européen accède le 29 juillet aux requêtes espagnoles et italiennes. Le principe de l'aide directe aux banques indépendamment des états est accepté. Il s'agit d'éviter d'alourdir le dette d'un pays comme l'Espagne, qui doit recapitaliser ses banques.
Dans le même temps, l'accès aux instruments de stabilisation financière EFSF et ESM est assoupli.
Enfin, les leaders européens se sont mis d'accord pour mettre en place les bases d'une union bancaire pour la zone euro.
Il faudra plusieurs mois, voire un an, avant qu'un superviseur pour la zone euro se mette en place, et soit en mesure de prêter aux banques sur le fond ESM, estime Angela Merkel.
Article Bloomberg (en)
Article Der Spiegel (en)
Bernard Guetta sur France Inter
Dans le même temps, l'accès aux instruments de stabilisation financière EFSF et ESM est assoupli.
Enfin, les leaders européens se sont mis d'accord pour mettre en place les bases d'une union bancaire pour la zone euro.
Il faudra plusieurs mois, voire un an, avant qu'un superviseur pour la zone euro se mette en place, et soit en mesure de prêter aux banques sur le fond ESM, estime Angela Merkel.
Article Bloomberg (en)
Article Der Spiegel (en)
Bernard Guetta sur France Inter
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